Coopter ? Après vous, je vous en prie...
publié le 12/06/2017 par Laurence Charneau dans 2 - Votre Carrière, Méthode et Communication, Parcours et Projet Professionnel, Vie en entreprise/au bureau
A l'ère du 3.0, la cooptation n'a, a priori, jamais été aussi facile. De la recommandation de compétences, à la mise en relation directe entre un décideur qui a un besoin et une de vos relations : sur la phablette, rien de plus simple... Oui, mais. En réalité, quand pour la dernière fois (ou la première !) avez-vous coopté ? Ou bien attendez-vous plutôt que l'on vous coopte (car finalement la cooptation c'est aussi pour votre carrière ) ?
Le piston est mort, vive la cooptation !
Souvent, lors d'ateliers Apec, et notamment lorsqu'il s'agit d'ateliers sur le thème des réseaux (numériques ou physiques), l'un d'entre vous nous dit :" moi en tout cas, personne ne m'a jamais pistonné...". Mais franchement, à l'ére du "tout se sait" qui oserait pistonner aujourd'hui ! ? Sauf à pistonner une personne dont les compétences et la pertinence rejailliront sur celui qui l'a fait connaître. Celui qui pistonne à tort et à travers prend bien des risques inutiles, et notamment celui lié à l'incompétence de son poulain... Tout se sait, vous dis-je ! Du coup, piston, fin. Cooptation, bonjour. Mais le fait de changer de terme, change-t-il les pratiques ? Coopter, c'est opter avec. Vous êtes en poste et une opportunité de carrière est proposée par votre entreprise. Vous connaissez une personne qui (de ce que vous en savez) pourrait répondre au besoin. Votre rôle n'est pas de le recruter, simplement de créer la mise en relation pour que recruteur et candidat se rencontrent.
L'enjeu pour celui que l'on coopte
OK. Coopter, cela a l'air facile du coup ? Oui, mais (encore...). Pour coopter efficacement, il faut avoir une bonne vision de son réseau. Nous écrivons si régulièrement sur ce blog, sur le thème des réseaux, que plus aucun d'entre vous ne doit ignorer les bonnes pratiques, non ? En fait ce n'est pas avoir l'information (du poste à pourvoir, du contact auquel vous pensez immédiatement pour ce poste...) qui pose problème mais la mise en action qui peut très vite tourner court. Car coopter c'est engager une part de responsabilité. De crédibilité. Voire cela peut être un levier pour votre carrière en interne... ou un frein. Tellement d'émotions passent au moment de faire la mise en relation que nous oublions souvent le bénéfice pour mieux mettre en lumière les risques.
Soyons clairs, si vous êtes dans une entreprise qui facilite la cooptation, les règles du jeu ont dû être clarifiées. Vous faites une mise en relation, ce qu'il advient ensuite de cette relation n'est pas de votre fait. Quant au reste... Si ce poste ne vous intéresse pas, faire profiter une de vos relations professionnelles de l'information, c'est vous mettre en posture d'influence. Et l'influence bienveillante, est un flagrant levier de visibilité, de pertinence, de leadership aussi. Votre enjeu est donc de coopter (peu mais bien) en pensant non pas à un quelconque bénéfice immédiat pour vous, mais à un bénéfice pour votre organisation, pour votre contact, et par rebond, pour votre réputation professionnelle.
Il (elle) se plante ?
Au recrutement ? Eh bien, ce n'est que partie remise, vous serez de toute manière celui ou celle qui a facilité cette rencontre (donc plus visible dans votre réseau). Continuez, restez en veille pour les autres, c'est une belle façon d'être vu (et donc... pourquoi pas d'être coopté pour de nouvelles aventures professionnelles)
A l'intégration ? Vous n'avez pas été le recruteur, ni le candidat. Vous êtes celui qui a créé le champs du possible... Ensuite à eux de cultiver ! Cela n'a pas marché ? N'ignorez pas votre contact. Il revient vers vous pour vous informer de la fin de période d'essai ? Assurez-le de votre soutien et demandez lui de vous tenir informé de la suite de ses recherches. Il ne vous recontacte pas ? Pour ma part, une fois acté le départ, je laisserai quelques jours passer puis prendrai des nouvelles professionnelles. Chacun adaptera sa posture en fonction de ses convictions. Attention cependant, à ne pas jouer les sauveurs. La cooptation, c'est ouvrir son réseau à des opportunités de carrière, pour le bénéfice de tous, pas mettre toutes ses ressources au service d'un seul contact !
Les échecs font partie intégrante de toute expérience. Croire que chaque cooptation est une réussite serait une erreur. Mais apprendre de chaque expérience ce que vous pouvez améliorer, c'est constructif.
- Au final, pour être coopté un jour, il faut faire plus que mettre à jour un profil sur les réseaux numériques. Il faut créer du lien, faire circuler l'information, faciliter la cooptation des autres, et ne pas tenir un compte précis du "donné, reçu".
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