Salons de recrutement : arrêtez de faire banquette !
publié le 01/06/2017 par Laurence Charneau dans 1 - Emploi des Cadres : Marché et Offres, Candidatures : Vos CV & Lettres, Méthode et Communication, Offres d'emploi
Oui, je vous l'accorde, le titre est facile, voire un peu trop racoleur. Pour autant, chaque année, je suis mobilisée sur plusieurs salons Apec et sur d'autres salons professionnels et je ne peux que constater le nombre de cadres qui, au final... ne rencontrent que LE recruteur initialement ciblé ou LA boîte de rêve. Ceux-là même qui, parfois, se plaignent (un peu, si tout de même, avouons) parce qu'il y avait du monde, et qu'il a fallu attendre...Tout ce travail pour vous permettre de rencontrer en un seul endroit, en une seule journée les différents acteurs de VOTRE marché, et vous préférez passer à côté ? Parlons-en ensemble alors, car j'aimerais avoir votre avis.
Un SALON, + de 2 RECRUTEURS, de multiples possibilités pour VOUS
La majorité des entretiens de recrutement sont réalisés de manière confidentielle dans un bureau. Mais depuis quelques décennies déjà, nombreux sont les recruteurs qui regroupent en un seul endroit leurs besoins identifiés ("les différents postes à pourvoir") et les moyens d'y répondre ("les différents candidats potentiels" : VOUS). Ceci leur permet de réduire les coûts en partageant l'espace avec d'autres entreprises, ce qui a aussi pour incidence positive d'accroître le nombre de candidats. Tout le monde y gagne. Les RHs s'investissent dans la préparation de chaque salon. Et si des opérationnels sont présents, ils travaillent main dans la main avec ces mêmes RHs pour affiner les critères essentiels d'une candidature attrayante. Vous voilà dès lors dans un véritable lieu de rencontre professionnelle. De quoi se lever, non ?
S'intéresser AUX PROFILS RECHERCHES avant votre arrivée
"Oui, mais (Pour rappel, "oui, mais" cela veut dire Non...), Laurence, le problème c'est que ces recruteurs ne sont pas vraiment souples. Ils ont des idées préconçues et savent déjà ce qu'ils cherchent. Du coup, je ne pense pas que sur les salons je peux réellement faire une belle rencontre professionnelle". Donc, cher cadre anonyme, ce que vous me dites, c'est que vous pouvez choisir les stands où vous allez vous arrêter (et donc choisir de ne pas retenir toutes les entreprises), mais qu'en revanche les recruteurs, eux, devraient ne pas avoir le choix ? En vérité, rappelez-vous, la base c'est LE BESOIN, et les offres sont visibles la plupart du temps. Donc procurez-vous la liste des exposants, allez sur leur site et sur les job-boards en cherchant les postes actuellement disponibles. Demandez-vous si vous pouvez être CELUI qui répondra à ce besoin et travaillez votre argumentaire.
PREPARER chaque rencontre comme LA PRINCIPALE
- Une préparation pour chaque stand ?
- Oui.
- Pas une préparation pour tout le salon ?
- Non.
- Mais c'est beaucoup de travail pour peu de résultats en perspective ...
Vous ne visez pas 10 postes mais 1 recrutement (même s'il est vrai qu'être sollicité par 2 ou 3 recruteurs en même temps est très flatteur pour l'égo professionnel). Visez chaque opportunité comme si elle était la seule. Ne découvrez pas l'activité de l'entreprise en lisant les panneaux... derrière la tête de votre interlocuteur ! Anticipez, préparez. Bref, soyez pro.
Ne vous étonnez pas non plus de devoir patienter. Vous n'êtes pas le seul à avoir pensé qu'un salon était une excellente opportunité pour faire de belles rencontres professionnelles. Alors, asseyez-vous pour prendre votre souffle d'accord. Mais vite, vite, retournez dans la file d'attente et affûtez vos arguments. Vous aurez 3 minutes pour convaincre, autant les dédier à des arguments qui vont peser dans la prise de décision de votre interlocuteur. Et si vous hésitez, en tout cas sur les salons Apec, vous aurez à votre écoute des consultants pour revoir avec vous votre pitch... Enfin, anecdote personnelle, c'est en tant que Chargée de formation sur un Salon et à l'occasion d'un échange avec le RH du stand à côté du mien, que j'ai eu l'occasion de changer de job, il y a quelques années. Alors la banquette, c'est d'accord, on s'en débarrasse ?
(billet initialement publié le 22 avril 2014, mais au final, toujours d'actualité 🙂 )
Laurence
Yohan
le 23/04/2014
Laurence Charneau
le 24/04/2014
PAPILLON
le 23/04/2014
Laurence Charneau
le 24/04/2014